
Par ville de Bessan, le 11 Avril 2025
Styliste de formation, Marine Olacia a délaissé la fast fashion pour redonner du sens à son métier et préserver mer et océan.
Son pari innovant est de transformer ainsi les filets au rebut des pêcheurs d’Agde ou de Sète en fil destiné à l’industrie textile française.
De sa formation de styliste, Marine Olacia a gardé le fil de la passion intacte. Mais après quinze ans passés dans la mode, la jeune bessanaise a décidé de fonder, en 2023, SAO Textile, une start-up qui transforme les filets de pêche usagés en fil recyclé pour l’industrie textile, basée à Bessan, dans la pépinière Gigamed de l’agglomération.
L’objectif est de recycler les filets de pêche usagés, notamment ceux utilisés pour la pêche au thon, en fils polyamide 100 % recyclés.
Ces filets, souvent composés de matériaux synthétiques, mettent jusqu’à 600 ans à se décomposer et représentent 10 % de la pollution plastique sous-marine. Un fléau écologique que Marine Olacia a décidé de combattre. Une innovation qui séduit déjà plusieurs marques de luxe et de sport, mais qui pourrait aussi s’appliquer à d’autres secteurs, comme l’automobile ou les vêtements de travail. Avec l’envie de créer une filière 100 % française.
Pour y arriver, SAO Textile travaille en étroite collaboration avec les pêcheurs locaux.
Quatre armateurs occitans (Sète, Agde et Port-Vendres) confient déjà leurs filets usagés à la startup, qui dispose aujourd’hui d’un stock de 150 tonnes. Cette année, Marine Olacia prévoit une levée de fonds pour accélérer l’industrialisation de sa production. L’objectif est de lancer la commercialisation des bobines de fil recyclé début 2026 et recruter un collaborateur dédié à la collecte des déchets. D’ici 2030, elle rêve de faire de SAO Textile la référence française du textile innovant et recyclé.
Après avoir commercialisé sa fibre recyclée auprès de marques textiles, elle envisage de lancer sa propre collection de vêtements techniques recyclés. Certes, le combat face aux géants de la fast fashion ne va pas se gagner en un tour de main mais la jeune bessanaise, dont la famille est connue et reconnue dans le territoire, sait que, demain, ce produit 100 % recyclé, français, sourcé et bénéfique pour la planète sera un véritable atout.
Pour en savoir plus sur l’activité de la startup et suivre son actualité en direct, consulter le site internet : www.saotextile.fr.
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